15 février 2009

Le duo de la saint valentin

Alors que beaucoup passaient leur soirée en tête à tête dans un restaurant romantique, le spectacle en ce soir de 14 février était ailleurs...
Un ciel d'hiver lavé de sa pollution suite aux nombreuses précipitations, sombre de part l'absence de l'astre lunaire et sans remontée d'humidité grâce à une température ayant peu variée à la tombée de la nuit, permettait d'en prendre plein les yeux avec un duo remarquable : Saturne et la nébuleuse d'Orion.
Alors certes, Saturne est très lointaine et difficilement observable aux jumelles. Certes il faut être patient car la paresseuse se levant à l'est au couché du soleil, il faut attendre minuit pour qu'elle soit suffisamment haute et à l'abri des turbulences crées par le chauffage central de nos habitations. Certes enfin, ses anneaux sont quasi à la l'horizontale et ne font que barrer la géante d'un fin liserai. Mais cela reste toujours un grand moment de voir se que cache ce petit point jaunâtre, le plus bas et le plus lumineux de l'horizon est/sud-est le soir vers 21h.



Et que dire de la nébuleuse d'Orion ? Et bien regardez plein sud à la même heure et levez les yeux à 40° au dessus de l'horizon. Vous verrez un sablier géant où une géante rouge siège à la pointe gauche du triangle supérieur - Bételgeuse pour ne pas la nommée. Et ou la réunion des deux triangles s'opère via trois étoiles parfaitement alignées - la ceinture d'Orion. Au centre du triangle inférieur, se devine un petit groupe d'étoiles, et en laissant le temps à nos yeux de s'habituer à l'obscurité, on à l'impression que ce groupe est noyé dans un halo, un nimbe de lumière... La nébuleuse d'Orion...



Je peux juste vous dire que c'était la première fois que je la voyais autrement qu'en photo. Et non elle n'est pas comme sur les photos. Elle est mille fois plus belle et impressionnante, nous faisant sentir tout petit, humble et nous faisant comprendre à quel point l'univers est vaste et à quel point nous sommes insignifiant dans cette immensité.
Aux courageux qui sauront bravé le froid pour profiter de ces instants, je leur dirais : ça vaut la peine. Et pour tout les gens vivants en ville et qui ne savent même plus ce qu'est la nuit, je ne dirai qu'une chose : pauvre de vous, je vous plein sincèrement.

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